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TITANICA,
La robe des grands combats, Edmund
C. Asher, Londres, 1968 de Sébastien
Harrisson, mise en scène Claude Duparfait
24 septembre - 23 octobre 2004
Londres, années
90, la Reine d’Angleterre Virginia
1ère prépare l’envoi
d’un énorme convoi de fleurs
pour sceller ses liens diplomatiques avec
l’Argentine. Associée aux célébrations,
une sculpture "itinérante" et
pour cause : Titanica, œuvre d’art
vivante, travesti de 50 ans, porte soudée
sur son corps, une robe de métal,
symbole de l’esprit de 1968. Mais
que cache-t-on dans ce navire qu’on
retrouve éventré au petit
matin et d’où s’échappent
d’étranges bacs ? Un lien
trouble s’établit entre les
salons de Buckingham et les marginaux du
dock où sang bleu et sang impur
se mêlent. Avec cette pièce
baroque et foisonnante du jeune auteur québécois
Sébastien Harrisson, Claude Duparfait
revient sur le feu prométhéen
des années 60 : l’underground,
le pop art, la rébellion, l’intolérance,
thèmes à questionner qu’on
confie à l’oeuvre d’art
en personne, en lui demandant d'y répondre.
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SABATO,
DOMENICA E LUNEDI, de Eduardo de Fillippo,
mise en scène Toni Servillo
20 - 23 octobre 2004
Au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale, dans les quartiers populaires
de Naples, chez Don Peppino Priore, chapelier,
on célèbre le rituel éternel
du repas dominical. Trois générations
sont réunies autour de la table, catalyseur
des conflits. En plein boom économique,
l’heure est à l’insouciance ;
pourtant ce repas, au lieu d’être
un moment de réparation, devient l’occasion
de remuer le couteau dans la plaie :
tout le monde se déchire, poursuivant
des fantasmes dérisoires et sans fondements.
L’acteur et metteur en scène
italien Toni Servillo prend la relève
de son maître pour interroger avec un
sourire ironique les soubassements du malaise
de notre civilisation : le consumérisme,
l’hédonisme et l’explosion
des liens familiaux. |
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BRAND,
de Henrik Ibsen, mise en scène Stéphane
Braunschweig
22 février - 20 mars 2005
Paris Théâtre National de la
Colline 13 mai - 16 juin 2005
"Tout ou rien"
: l’aspiration du pasteur Brand à
une vie juste ne peut souffrir de limitation ;
il est prêt à tout pour être
fidèle à son idéal, emmenant
mère, femme et enfant dans la tornade
de ses sacrifices. Mais qu’est-ce que
cette guerre qu’il mène contre
la médiocrité d’un petit
monde perdu au fond des fjords ? Un rappel
héroïque à la nécessité
de s’élever ? Ou un extrémisme
dangereux, porteur de destruction ? Brand
est comme Peer Gynt un voyage vertigineux
à travers différentes formes
de théâtre. Un véritable
défi à la scène que Stéphane
Braunschweig et les comédiens du TNS
ont décidé de relever. |
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ANEANTIS,
de Sarah Kane, mise en scène Daniel
Jeanneteau
24 février - 12 mars 2005
Une chambre d’hôtel
luxueuse à Leeds ? Un homme
et une très jeune femme y sont enfermés
dans un huis clos sexuel qui tourne au viol.
D’un seul coup, une guerre mystérieuse
fait irruption, comme si cette violence
intime entrait magiquement en relation avec
les ravages du monde. Cette première
pièce de Sarah Kane, écrite
pendant la guerre de Bosnie, fit scandale
à sa création en 1995. Pour
Daniel Jeanneteau, cette pièce a
quelque chose des contes de fées
par lesquels les enfants donnent forme à
leurs angoisses. Il y voit un chemin lucide
pour retrouver un autre accès à
notre humanité, en inventant par
le théâtre un visage à
nos traumas.
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